Auditions en narration : les 3 étapes de mon entraînement olympien
J’adore les Jeux olympiques. Depuis toujours. Ce moment tant attendu pour des milliers d’athlètes. Ces quelques minutes suspendues dans le temps. L’occasion de cristalliser des milliers d’heures d’entraînement et de préparation. Or, les JO, je les vis également dans mon quotidien, à ma manière, dans mon travail de narratrice. Je n’ai pas la prétention d’être la meilleure athlète en voix off. Or, je suis persuadée que mon état d’esprit et ma recette pour décrocher des contrats en narration font de moi une joueuse de haut calibre.
Mon entraînement, ce sont carrément les auditions que je passe toutes les semaines. Que ce soit via les agences qui m’envoient des demandes ou les plateformes sur lesquelles je suis également abonnée pour ne manquer aucune opportunité en voice over.
Voici donc les 3 étapes de mon entraînement olympien pour affronter l’épreuve des audition et obtenir le plus de contrats possible en narration féminine.
Étape 1 : étirements du corps
Comme pour une épreuve de lancer du javelot, il faut préparer son corps et son esprit pour une performance optimale en narration. Et la préparation vocale, ce n’est pas seulement de prendre une tasse de thé miel-citron 5 minutes avant d’enregistrer!
Comme une marathonienne de la voix, je prends le temps de m’échauffer : place aux exercices d’étirement (bras, mâchoire, langue). Je lace même mes meilleures espadrilles devant mon micro. En effet, le confort à la verticale est de mise pour être mieux ancrée et pour mieux respirer. Les muscles sont relâchés, la posture droite, les pieds bien solides.
Étape 2 : échauffement de la voix
C’est la partie cardio! Même en narration, on prépare les muscles de sa voix. Bien évidemment, c’est mon outil de travail principal. Tout comme pour le coureur qui a besoin de ses jambes, j’ai besoin de tout le potentiel de ma voix. On troque le tapis roulant ou les jumping jacks pour des exercices de respiration, des vocalises et des techniques de relaxation. L’objectif? Détendre mes cordes vocales, relâcher le diaphragme et éviter l’essoufflement.
Comme dans les disciplines olympiques, la narration exige de progresser graduellement pour éviter de se décourager. Pas question de s’épuiser trop tôt dans une course! En démarrant doucement et graduellement des exercices de voix et de vocalises, je réchauffe mon moteur interne pour trouver le bon ton et la bonne intonation.
Étape 3 : concentration sur le script
Imaginez une patineuse attendant la musique pour faire son numéro, la lame du patin bien piquée dans le glace : c’est le moment de se concentrer à fond. En narration, je prends un état d’esprit positif et détendu, tout en relisant plusieurs fois mon script. Je l’imprime toujours en prenant des notes au crayon-feutre. Sans oublier de l’annoter avec la ponctuation et les intentions justes. Pas de distraction! Finalement, je fais entrer les émotions en scène. Que souhaite-t-on véhiculer comme message? Quel est le but? À qui je m’adresse? Une capsule sur la prévention du cancer du sein, ce n’est pas comme une pub pour du jus de fruits biologique! L’analyse du script, c’est donc une étape cruciale pour livrer une performance convaincante de qualité supérieure en voix hors champ.
Une expertise en narration conditionnée
Tout comme un athlète olympique, être une professionnelle de la narration exige des qualités incontournables : entraînement, persévérance, discipline et état d’esprit positif. Ces éléments-clés sont essentiels pour que je maintienne un haut niveau de performance et surtout, pour donner le meilleur de moi-même.
Suis-je toujours motivée? Non. Est-ce que je passe toujours à l’action? Oui. C’est ma façon de courir à une bonne cadence, sans jamais m’arrêter. Or, monter sur la première marche du podium n’est jamais chose garantie. C’est un fait : dans le domaine de la narration, il y a beaucoup d’appeler et peu d’élus. C’est comme au cinéma, au théâtre, à la télé, quoi! La clé, c’est d’instaurer sa routine et de l’appliquer chaque fois qu’une audition intéressante se pointe le bout du nez. Ça devient alors plus facile d’affronter la compétition et de croire en la qualité de ce qu’on fait, la tête haute et la voix assez forte pour déplacer… des montagnes!
La performance parfaite n’existe pas, alors mieux vaut ne pas tomber dans le perfectionnisme maladif! Une bonne routine chronométrée en se donnant à fond vaut mieux que de recommencer sans fin en ne sachant pas quand s’arrêter.