Le pouvoir de la vulnérabilité : l’allié de mon storytelling

Mon travail en conception-rédaction m’amène à collaborer sur de nombreux mandats en marketing. Que ce soit d’inventer un nom de crème glacée, réitérer l’importance de faire ses arrangements funéraires ou vanter nos produits québécois alcoolisés, raconter des histoires pour faire rayonner des produits ou des services est devenu ma tasse de thé. Mes mots (et ma voix, en narration) deviennent de petits catalyseurs de pouvoir : celui d’inspirer, de séduire et d’informer. Et avec l’expérience et la polyvalence vient une facilité pour passer d’un terrain de jeux à l’autre avec aisance.

Avant le clic de souris, le clic humain 

Dans la catégories des top missions en rédaction que j’ai à relever, je me sens particulièrement privilégiée. Or, il y en a une qui se démarque des autres par son unicité et le sentiment de fierté qui en résulte.

Il y a 2 ans, une ancienne collègue m’a référée à l’équipe des communications de la Société canadienne du cancer, où j’avais déjà travaillé à contrat. Le mandat? Écrire des portraits de survivant.e.s du cancer ayant bénéficié des services offerts par l’organisme. Un outil marketing, certes, pour aller chercher encore plus de dons, mais avant tout, un hommage à des personnes dont la résilience, la vulnérabilité et le chemin dans l’adversité est une source d’inspiration. 

Moi qui adore entendre les histoires de vie de tout le monde (allô les discussions avec la couturière, le plombier et le facteur!), j’étais devant un défi aussi excitant qu’angoissant. Celui de traduire le mieux possible le vécu de gens ordinaires aux histoires extraordinaires, sans me tromper. Hé oui, cette maudite peur de mal choisir mes mots, de ne pas traduire toute la portée de leurs espoirs, toute l’ampleur de leurs souffrances, toute la beauté de leur message.

Bref, je vivais clairement une anxiété de performance, comme si leur vécu haussait le coefficient de difficulté du mandat. Ah, il devrait peut-être appeler un.e journaliste. me suis-je dit à quelques reprises… Mais t’as la fibre d’une journaliste, la plus aiguisée et les yeux du coeur grand ouverts, m’a t-on répondu. Je me souviendrai longtemps de ces paroles si bienfaisantes, si salvatrices dans les instants de doute.

Au-delà de la rédaction 

Le 3 décembre 2020, j’ai pris mon petit calepin et j’ai cliqué sur le lien Zoom que je lui avais envoyé. Elle est apparue avec son grand sourire, la belle Marie-Josée. Une vraie force de la nature. Une lionne, une chef de meute défiant les pronostics. J’ai oublié la conception, la rédaction, le marketing. J’ai mis de côté les clics qui rapportent, qui génèrent, qui convertissent. J’ai laissé toute la place au clic entre nous deux!

Et c’est là que la magie a opéré. Deux heures de discussion débordant du cadre, des centaines de petites notes, des rires, une complicité, l’envie de garder contact. Je n’oublierai jamais ce premier portrait de survivante. Je jongle tous les jours avec les mots, mais cette fois-là, j’étais une funambule sur son fil de fer. Incertaine, mais fière, déterminée à faire étinceler un chemin de vie rocailleux, mais oh combien lumineux!  

J’ai pris ma plume, ramassé mes idées, trouvé mes angles de contenu. Et j’ai plongé. Une semaine plus tard, j’avais deux jets à présenter. Deux récits de vie qui ont été à peine modifiés. Et en plus, j’avais touché le coeur de Marie-Josée et de toute l’équipe. Le mien a vite été comblé d’un sentiment de fierté, d’accomplissement. Ça valait tout l’or du monde. Puis, il y a eu Mélanie, Mélina et Nathalie. Quatre héroïnes qui m’ont fait grandir comme rédactrice et qui ont agrandi encore plus les yeux de mon coeur. 

De cette expérience humaine incroyable et formatrice, je retiens ce petit fil de fer sur lequel on marche souvent. Son inconfort peut parfois nous donner envie de l’éviter. En choisissant de connecter pleinement avec la personne en face de moi, je crée, sans même l’intellectualiser, mon passeport vers une incroyable destination qui transcende les simples mots couchés sur papier.

C’est ce que j’appelle le pouvoir de ma vulnérabilité. 

Vous aussi, vous avez envie d’un coup de pouce pour écrire une histoire ou un portrait puissant, sincère et ancré? 

Ma porte est toujours ouverte pour de belles rencontres. N’hésitez pas à me contacter pour transformer vos idées en résultats convaincants!

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